La situation politique reste tendue au Niger, près d’un mois après le coup d’État du 26 juillet dernier. Le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum est toujours séquestré par la junte militaire dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Face à cette crise, la France et les États-Unis ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Alors que Paris prône une ligne dure et n’exclut pas une intervention militaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour rétablir l’ordre constitutionnel, Washington se montre plus compréhensif envers les putschistes.
La France exige non seulement la libération de Mohamed Bazoum, mais aussi sa réinstallation à la présidence. Elle peut compter sur le soutien de poids du Nigeria, qui assure la présidence de la Cedeao, ainsi que de la Côte d’Ivoire.
De leur côté, les États-Unis privilégient le dialogue avec la junte. Ils estiment qu’une intervention armée n’est pas la solution et pourrait déstabiliser davantage le pays déjà fragilisé par les attaques jihadistes.
Ces divergences transatlantiques se retrouvent également sur le terrain militaire. La France refuse de retirer ses 1500 soldats déployés au Niger dans le cadre de l’opération Barkhane. Les Américains souhaitent au contraire réduire leur présence et recentrer leur action sur la lutte antiterroriste.
Ces approches différentes donnent du temps aux putschistes pour asseoir leur pouvoir. La junte tente d’ailleurs d’instrumentaliser ces dissensions au sein de la communauté internationale. Pour l’heure, l’issue de la crise reste très incertaine au Niger.
Ibou Barry
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