Le Mali est un État problématique – avec une superficie de 1 241 238 Km2, occupée en partie par des groupes Djihadistes au nord du pays. Le gouvernement malien s’investit préférentiellement dans la sécurité. Une population de 19 millions dont la majorité jeune. Mais depuis un moment, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) fait face à une gronde sociale – qui demande son départ du pouvoir. Jusque-là, l’État malien avait tendance à calmer la crise actuelle se misant notamment sur les mesures sanitaires contre la Covid-19.
Qui sont les adversaires d’IBK ?
Un collectif d’organisations de la société civile et de partis politiques de l’opposition – y compris, l’influent imam, Mahmoud Dicko, sont à l’avant-garde de la contestation. Le mantra enfilé par les manifestants est d’ordre social. Le vendredi dernier, journée de la grande mobilisation à Bamako, l’imam Dicko a demandé au président IBK de « prendre en compte le message » : qu’il quitte au pouvoir avant que le navire ne chavire. Les contestateurs brandissent comme argument : manque de sécurité, pas d’école, trop de corruption et la goutte d’eau ont été les résultats tronqués des élections législative…
Pour l’heure, les leaders de la contestation (collectif d’organisations de la société civile et de partis politiques de l’opposition – y compris l’influent imam Mahmoud Dicko) demandent tout simplement le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta. La France, elle, suit de près l’évolution de la situation.
À rappeler, en mars 2012, l’ex-chef d’État Malien, Amadou Toumani Touré, s’était fait face à la même situation de ce genre – née du délitement sécuritaire au Nord du pays – qui a permis à un groupe militaire de faire le coup d’État.