Pour une analyse de chambre, l’on peut s’octroyer l’idée de dire que tout va bien en Guinée, au lendemain d’un double scrutin »contesté » par les pontes de la classe politique guinéenne. Le pouvoir guinéen s’est mis dans la »logique » d’un forcing d’anéantir ses principaux adversaires politiques.
Cellou, Sidya, Kaba ousmane, Kouyaté, Faya Millimono, sont mis hors-jeu du combat politique. Le pouvoir en place ne semble pas minimiser la moindre menace de l’opposition dont ses acteurs-clés sont réunis à l’intérieur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Alpha Condé gagne des points mais il en souffre plus. La gestion de la crise lui échappe un peu entre les mains. Peu de loyaux dans ses rangs. Nombreux courtisans qui l’entourent joueraient à une double stratégie. Se maintenir afin de mieux sauter. Des ambitions politiques se nourrissent dans l’ombre. La jeunesse du parti au pouvoir est en première ligne du combat politique – mais elle n’en bénéficie pas. Beaucoup parmi eux sont devenus des blogueurs pour faire les éloges du pouvoir. L’opposition, elle, réfléchit pour mieux bondir.
Un glissement du calendrier électoral à l’horizon !
Personne n’a vu venir l’imprévu naturel. Le coronavirus a mis en branle l’horloge politique préétablie. Les manifestations politiques ne sont plus d’actualité. L’économie est dans la situation de l’État providence. Les mesures d’accompagnement sont mises à l’épreuve par l’État. Personne ne sait quand il aura la reprise réelle des activités économiques. Les efforts sont en train d’être mis dans la lutte contre le coronavirus. Beaucoup de guéris de la maladie, sont sortis du centre de traitement.
Aujourd’hui, nous sommes à six mois de l’échéance présidentielle d’octobre 2020. Le pays à présent est dans une nouvelle dynamique politique. Une nouvelle Loi fondamentale est mise en place. Un nouveau Parlement a déjà commencé à travailler sans les poids lourds de l’opposition. Une situation qui ne garantit pas la stabilité politique du pays. Le président Alpha Condé, a lui-même, souhaité dans une récente sortie médiatique, de dialoguer avec l’opposition – dans un contexte de pandémie grave.
Tous ces facteurs donnent aujourd’hui une période de grâce à Alpha Condé. Mais, l’opposition va-t-elle accepter ?