Difficile d’affirmer en clair que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) aurait tout le soutien de la communauté internationale dans son combat contre le changement de la Constitution et son opposition contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé. Récemment, le débat au sein du parlement européen sur la crise guinéenne a certes amoindri les dures positions de certains observateurs concernant les points de vue de quelques eurodéputés par rapport au projet de changement de Constitution en Guinée.
Il y a eu pas mal d’internautes acquis à la cause de l’opposition qui mettaient leurs intuitions sur les réseaux sociaux, montrant si l’opinion de la communauté internationale n’était pas en faveur du régime de Conakry, au sujet notamment du projet de changement de la Constitution. Loin s’en faut.
On peut être étonné de constater le relativisme concernant la sortie de l’ambassadeur américain en Guinée, Simon Henshaw, qui a donné son point de vue sur deux sujets en débat au pays : élections législatives et le référendum constitutionnel du 1er mars prochain.
En l’espèce, le diplomate américain a dit : « Nous encourageons le peuple à s’exprimer à travers le vote et à soutenir un processus électoral libre, équitable et transparent. Ceux qui veulent voter, doivent pouvoir le faire. Ceux qui ne veulent pas voter, doivent aussi pouvoir le faire ».
Au-delà de moult interprétations que cette sortie du diplomate américain peut avoir, les esprits malins au sein du FNDC doivent maintenant se poser la bonne question : est-ce que notre combat aboutira ?
Comment Alpha Condé a pu changer l’avis des puissants du monde pour son maintien au pouvoir ?
Certains observateurs n’hésitent pas à avancer que le secret du président guinéen Alpha Condé réside au maintien de ses trois téléphones. Il suffit au dirigeant guinéen de passer un appel pour que la situation lui soit favorable. C’est quand même étonnant !
Avant qu’il ne parte en septembre 2019 aux États-Unis, des affidés journalistes et certains leaders d’opinion, opposants à son régime, ont pu changer certaines opinions, que le président Alpha Condé ne serait pas confortablement accueilli par ses hôtes américains. C’était plutôt une claque par rapport à ces points de vue.
À l’issue de sa rencontre à Washington avec le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, le langage que ce dernier a tenu devant la presse, n’était pas du tout favorable au président guinéen. Celui-ci a affirmé « le ferme soutien des États-Unis à des transitions démocratiques ».
En l’espace de quelques mois, la perception des Américains aurait désormais pris autre élan. Le FNDC doit à présent, se remettre en cause.
Makoura