Une délégation de gouverneurs des États du nord du Nigeria frontaliers avec le Niger a été reçue dimanche par le président Bola Ahmed Tinubu. Au cœur des discussions, la crise politique au Niger et l’éventualité d’une intervention militaire de la Cédéao menée par le Nigeria pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Les gouverneurs de Jigawa, Katsina, Kebbi, Sokoto et Yobé ont exprimé leurs vives inquiétudes quant aux conséquences d’une telle opération dans leurs États. Ils ont plaidé pour que d’autres solutions, notamment diplomatiques, soient envisagées.
Quelques jours plus tôt, les sénateurs du nord du Nigeria avaient également manifesté leur opposition à une intervention armée, rejoints en cela vendredi dernier par l’ensemble du Sénat nigérian.
Le Niger et le Nigeria partagent plus de 1000 km de frontière ainsi que des liens économiques et culturels étroits. Les sanctions décidées par la Cédéao, comme la fermeture des frontières, ont déjà des effets néfastes des deux côtés.
Une opération militaire risquerait non seulement d’accentuer les tensions, mais également de perturber la coopération en cours contre les groupes armés dans la région du lac Tchad, dont profiteraient ces derniers.
La balle est désormais dans le camp du président Tinubu, également président de la Cédéao, pour trouver une solution pacifique à la crise politique au Niger.
Avec (actuniger.com)