La Guinée recalée par le MCC, Sidya Touré cingle la gouvernance Alpha Condé

Pour cette année 2021, le Millenium challenge corporation (MCC) a recalé la Guinée pour l’obtention d’une aide financière de plus de 500 millions de dollars. La raison évoquée de cet insuccès est que la Guinée n’a pas pu obtenir les indicateurs démocratiques. Invité dans l’émission les ‘’GG’ ce mardi 20 avril 2021, le président de l’Union des Forces Républicaines, Sidya Touré a fait une sortie plutôt cinglante vis-à-vis du régime Alpha Condé.

Extrait – [Le Millénium challenge corporation est une occasion pour nous de gagner de l’argent. Nous perdons beaucoup d’argent, le gouvernement doit changer leur façon de faire, c’est un échec total. Il faut que le gouvernement sache qu’il y a un prix à payer face à la population qu’il dirige. En Afrique de l’Ouest, on considère que la Guinée a des potentialités énergétique mais l’électricité, ce n’est pas pour maintenant. Dix ans après, on a dépensé 3milliards de dollars, on n’a toujours pas de courant. Je préfère qu’il ait l’électricité cher et ne pas rester sans électricité, Kankan et N’zerekore, il y a pas d’électricité. 

La réalité c’est quoi ? les gens ne savent pas d’où nous sommes avec cette exportation de bauxite. Il ne s’agit pas d’envoyer des marocains pour faire des poulets mais comment créer d’emplois pour les guinéens. À mon avis, je pense que les machines ne vont pas se réveiller un beau matin pour venir casser les maisons des populations. En Guinée, c’est l’Etat néant. Il faut dépenser moyen, il faut travailler beaucoup pour limiter l’inflation. La monnaie unique pour la sous-région, c’est un problème pour nous, parce que nous ne remplaçons pas les conditions. Les conséquences de l’exploitation minière dans notre pays sont énormes : manque d’eau, une grande chaleur dans les foyers. C’est tout simplement parce que le gouvernement signe des contrats n’importe comment et la corruption est là aussi. Bon nous ne reconnaissons pas cette Assemblée nationale donc tous les débats qui s’y passent ne nous intéressent pas, on n’est pas représenté…]

Talibé Bah